Pourquoi est-il si difficile de quitter un pervers narcissique ? 

Bienvenue sur mon blog ! ^^ J'espère que cet article vous apportera des informations claires et vous permettra d'avancer. Parce que oui, c'est ce que vous méritez, d'avancer, de vous sentir vivre, d'être heureux.se, épanoui.e, de vous sentir profiter de la vie qui nous a été donnée en cadeau... Aujourd'hui, nous allons chercher à comprendre pourquoi c’est aussi difficile de tourner définitivement le dos à un pervers narcissique. L’amour en cause ? La dépendance ? La peur ? Je vous dis tout dans cet article.


 



 

Vous avez commencé à comprendre que la relation dans laquelle vous évoluez est dysfonctionnelle. Cela vous a pris des mois, des années, mais ça y est, après avoir relevé les différents comportements anormaux de votre partenaire, vous avez compris qu’il se comporte de façon toxique. Pire encore, vous avez réalisé que vous êtes en face d’un pervers narcissique. Alors, plus de doutes, vous êtes prêt.e à partir, à vous échapper de cette prison, à reconstruire votre vie. Vous avancez dans vos compréhensions, faites de plus en plus de liens, et la chose reste inchangée pour vous. Vous avez compris ce dans quoi vous étiez…

 

Pourtant, sans trop savoir pourquoi, il vous arrive de vouloir reculer. Comme si des barrières invisibles vous empêchaient d’avancer. Parfois, vous vous dites qu’au fond, la situation n’est pas si dramatique, que ça pourrait être pire, ou que ça va changer… Malgré vos prises de conscience, malgré les orages narcissiques, malgré les insultes, les dénigrements, malgré le fait que vous sachiez, au plus profond de vous, que cette personne ne vous mérite pas…

 

Alors, qu’est-ce qui bloque ? Pourquoi est-il si difficile de quitter une relation avec un pervers narcissique ? La vérité est que pour une personne prise dans cette dynamique toxique, la décision de quitter un pervers narcissique peut être extrêmement difficile à prendre. Dans cet article, nous allons explorer les raisons profondes qui compliquent la volonté de se libérer de l'emprise d'un PN. Comprendre ces facteurs est essentiel pour soutenir les victimes dans leur démarche de guérison et de sortie de cette relation malsaine. Afin de faciliter votre lecture, nous parlerons du pervers narcissique au masculin, mais n'oublions pas qu'ils peuvent être hommes comme femmes.
 
 


 

 

L'illusion de l'amour et l'attachement au pervers narcissique

 

 

L'une des raisons pour lesquelles il est si difficile de quitter un pervers narcissique est que, au début de la relation, il déploie un comportement tellement séduisant et charmant, qu’il est difficile de remettre en question son prétendu amour par la suite. En effet, durant la première phase de la relation, qu’on qualifie de « love bombing », il crée ainsi une illusion de l'amour, ce qui amène la victime à croire que la relation est sincère et qu’elle va durer. Cette phase a aussi pour but de masquer les réelles intentions du PN dans la relation, car une fois que la victime a baissé la garde et a donné l’entière confiance au PN, elle ne sera plus attentive aux abus à venir, mais au contraire, essaiera de se convaincre de tout l’amour qu’elle a reçu au début, et croira que cette passion reviendra (passion qui n’a jamais existé, mais qui était, malheureusement, une mise en scène très bien jouée…). Ainsi, cette illusion d'amour rend le détachement émotionnel difficile, car on continue d'espérer un retour à cette phase idéalisée.

 

De plus, l’une des choses principales qui nous retient dans la relation, c’est le lien d’attachement. Dans toute relation étroite ou intime, et encore plus lorsque les deux individus concernés ont partagé leur sexualité, il se crée un lien d’attachement, c’est-à-dire un lien affectif fort qui pousse toujours à vouloir le maintenir. Vous avez appris à connaître quelqu’un, avez vécu des moments forts ensemble, avez partagé des expériences… Lorsqu’il y a un lien d’attachement, c’est comme si en quelque part, cette personne était devenue une partie de vous. Ce type de lien affectif est difficile à briser, et d’autant plus dans la relation au pervers narcissique, car notre cerveau a eu le temps de s’habituer aux montagnes russes incessantes de la relation, ce qui peut provoquer en nous une forme d’addiction aux sensations fortes qu’offre la relation avec le pervers narcissique. En effet, le chaud/froid du pervers narcissique, certes déroutant pour la victime, peut devenir rapidement une forme de drogue affective pour elle.

 

 


 

La dépendance émotionnelle

 

 

Par ailleurs, au fur et à mesure de la relation, le pervers narcissique va employer plusieurs méthodes pour rendre sa victime dépendante de lui. À petites doses pernicieuses, il va utiliser la dévalorisation, la manipulation et la culpabilisation pour affaiblir sa confiance et son estime d’elle-même, et progressivement, cela va créer chez elle une dépendance émotionnelle au PN. Le résultat sera que la personne sous emprise deviendra de plus en plus accrochée à l'approbation et à l'attention du pervers narcissique pour maintenir son sentiment d’avoir de la valeur. C’est très subtil, très sournois… Mais cela se produit bel et bien. Et cette dépendance émotionnelle rend difficile la rupture, car on craint de perdre ce lien et d'affronter le vide émotionnel qui en résulterait.

 


 

 

Le syndrome de Stockholm

 

 

C’est bien connu : les victimes de pervers narcissiques ont souvent un fort sens de l'empathie. Vous savez, cette capacité à se mettre à la place des autres… Elles ont tendance à voir le potentiel de changement en tout chacun et à chercher à comprendre les raisons des mauvais comportements, tout particulièrement ceux du pervers narcissique. Ce sont aussi fréquemment des personnes hautement intelligentes qui veulent des solutions aux problèmes. Et, dans la relation, elles finissent par se persuader que si elles font davantage d'efforts, le pervers narcissique pourra changer et redevenir aimant (ultime tentative des PN pour les rendre responsables d’eux, et pour augmenter leur culpabilité, d’ailleurs…). Cette croyance peut les maintenir dans la relation, malgré les abus répétés. Une manifestation du syndrome de Stockholm, selon lequel l’agressé.e va développer des sentiments de sympathie, d'affection, voire d'amour, de fraternité, et de grande compréhension vis-à-vis de son agresseur. Mais dans les faits, le PN exploite cette faille pour faire garder à la victime espoir, tandis que lui continue à détruire dans le silence…

 


 

 

La peur des représailles

 

 

D’autre part, dans la relation, le pervers narcissique utilise souvent des tactiques d'intimidation et de menace pour vous garder sous contrôle. La peur des représailles physiques, émotionnelles ou sociales peut vous pousser à rester dans la relation, même si vous ressentez le besoin vital de partir. La peur d'être diffamé.e, de perdre vos amis ou votre famille, ou pire encore, d’être suivi.e par le PN, ou maltraité.e par lui, peut être un obstacle majeur à la rupture.

 


 

 

L'isolement social et la peur inconsciente de ne pas trouver un.e autre partenaire

 

 

C’est aussi l’une des raisons. Au fil du temps, le pervers narcissique parvient à isoler sa victime de ses soutiens extérieurs, ce qui crée en elle un sentiment croissant d'impuissance et de désespoir. Les victimes de pervers narcissiques sont souvent très seules. L'absence de perspectives alternatives ou de contacts extérieurs peut rendre la sortie de la relation d'autant plus difficile, car la victime se sent isolée et incapable de faire face à la situation sans avoir de l’aide, et peut donc choisir de renoncer à l’idée de s’en aller. 
 

De plus, dans la relation, le pervers narcissique n’hésite pas à se faire passer pour le gendre idéal, celui que jamais la victime ne retrouvera si elle quittait la relation. À travers les dénigrements fréquents, il organise la perte totale de son estime d’elle-même (« Tu ne trouveras jamais personne d’autre », « Tu es tellement laid.e », « Seul.e moi ai pu bien vouloir de toi »…), ce qui peut la décourager totalement de pouvoir trouver un jour une personne véritablement aimante et encourageante. Autrement dit : « Si je ne vaux rien, et qu’en plus j’ai trouvé quelqu’un de génial qui a bien voulu de moi malgré mes défauts, ma laideur, mon poids en trop, mon ignorance, mon idiotie, mon salaire ridicule… pourquoi m’en aller ? ». Voilà le type de raisonnement que peut avoir une victime qui veut rompre, lequel ne découle que des tentatives du PN pour la saboter sur les plans psychologique et émotionnel.

 


 

 

Et souvent, un mélange de tout ça…

 

 

On peut se l’imaginer, le tout additionné, ça fait beaucoup... Et c’est ce tout qui va générer chez la victime la peur, une peur intense et générale, bien que parfois refoulée. Et cette même peur va l’empêcher de partir, va la pousser à trouver des excuses pour rester ou à rationaliser la situation. Raison pour laquelle de nombreuses personnes arrivent à quitter la relation après quatre, six, dix tentatives… Ne vous en voulez pas, c’est un passage difficile pour tout le monde… Ayez plutôt compassion de vous ❤️

 

 


 

 


J’espère que cet article vous aura aidé.e à comprendre pourquoi il est si difficile de quitter un pervers narcissique au premier coup. C’est un processus complexe qui exige du temps, du soutien et de la compassion envers vous-même. Si vous vivez toutes ces situations alors que vous essayez de sortir d’une relation, n‘ayez aucun doute, vous êtes bien face à un pervers narcissique. Prenez courage, tout ira bien. Le pervers narcissique, malgré les apparences, est un être très faible. Prendre conscience que l’objectif de cette personne est de vous détruire vous aidera à quitter la relation.

 

Il faut aussi préciser que le PN revient toujours, s’il sent que la porte est encore entrouverte. Ce n’est pas facile de digérer les informations et d’organiser sa rupture au même moment, mais il est préférable de quitter la relation en ayant compris que cet individu ne nous veut aucun bien, pour ne pas être tenté.e de revenir dans ses filets.


Dans le processus de rupture, il est crucial que les victimes sachent aussi qu'elles ne sont pas seules, et qu'il existe des ressources et des professionnels pour les aider à sortir de cette situation. Autorités locales, associations venant en aide aux victimes de violences physiques et psychologiques, thérapeutes, avocats… Sollicitez toutes les aides possibles. Et vos proches évidemment, si vous en avez. En s'appuyant sur le soutien extérieur, en renforçant votre estime de vous-même et en prenant des mesures pour assurer votre sécurité, vous pouvez commencer à vous libérer de l'emprise du pervers narcissique et à entamer votre chemin vers la guérison. Vous allez réussir, il n’y a pas de raison que cela soit autrement. Encore une fois, prenez courage, belle âme rebelle et battante ❤️

 

Je suis de tout cœur avec vous. 

 

 

 

Avec chaleur de mon coeur,

Myriam SAE, praticienne en psychothérapie et thérapeute en relation d'aide, expertise dans l'accompagnement des victimes de pervers narcissiques et des relations toxiques

 

Téléphone portable : +596 696 08 22 35 (appels et messages WhatsApp uniquement)

E-mail: sdb.psycho@gmail.com

 

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